Bonjour !
Je vous souhaite une merveilleuse année 2024 ! À tou·tes les gourmand·es, qu’elle soit remplie de nouvelles saveurs et découvertes délicieuses. À tou·tes les créatif·ves, qu’elle soit pleine d’imagination, d’innovation et d’idées extraordinaires. À tou·tes les passionné·es, qu’elle vous permette de réaliser tous vos rêves, même les plus fous.
Pour bien commencer l’année, je vous propose, jusque samedi, une petite semaine de galette ! Au programme : présentation de galettes de chef·fes, histoires de galettes et tutti quanti !
Et pour commencer notre semaine, je vous propose d’écouter l’histoire de la galette des rois !
L'histoire de la galette des rois remonte à des traditions anciennes et a évolué au fil des siècles pour devenir l'une des spécialités incontournables des festivités de l'Épiphanie en France.
Si l’épiphanie rend hommage à l’arrivée des rois mages à Bethléem, la tradition de la galette n’est, elle, pas du tout liée au christianisme. Les racines de la galette des rois plongent dans les rites païens liés au solstice d'hiver. Chez les Romains, une fève était cachée dans une galette lors des fêtes de Saturnales, et celui qui la trouvait était couronné "roi d'un jour".
À l’époque, cette journée était très spéciale puisque les esclaves étaient invités à partager un gâteau avec les Romains. S’ils tombaient sur la fève, ils devenaient « Princes des Saturnales » et avaient le droit d’obtenir tout ce qu’ils souhaitaient pendant une journée.
Et à cette époque la aussi, la tradition voulait que le plus jeune de l’assemblée choisisse à qui ira la prochaine part, en allant sous la table.
Au début du christianisme, la tradition de la galette a été adaptée pour célébrer l'Épiphanie, qui commémore la visite des Rois Mages à l'enfant Jésus. L'idée de la fève cachée a été intégrée à cette célébration, symbolisant la recherche des Rois Mages pour trouver l'enfant Jésus.
La galette des rois prend des formes et des parfums variés selon les régions et les traditions locales. Mais de toutes les histoires, il y en a une qui lui a donné son nom de galette des rois. Au 14ème siècle, s’est développée la coutume du « roi boit ». Celui qui trouvait la fève se devait d’offrir une tournée à l’assemblée. On dit que les plus avares avalaient la fève pour ne pas avoir à payer à boire. Pour éviter cela, la fève en porcelaine serait née — beaucoup moins évidente à avaler.
Pendant la Révolution française, la tradition de la galette des rois a été critiquée car elle était associée à la monarchie. Cependant, elle a survécu et est devenue une tradition républicaine.
Au fil du temps, la fève a évolué pour devenir une petite figurine en porcelaine ou en plastique. Celui qui trouve la fève dans sa part de galette est couronné "roi" ou "reine" et souvent invité à porter une couronne dorée pendant le reste de la journée.
Avec les années, la galette des rois est devenue une tradition ancrée dans la culture française. Elle est consommée en famille, entre amis, au bureau, et est souvent le prétexte à des rassemblements conviviaux.
Chaque région de France a parfois ses propres variations de la galette des rois, utilisant des ingrédients locaux ou incorporant des traditions régionales spécifiques. Alors je vous propose d’en faire un rapide tour !
Dans le Nord, c’est la galette beurrée dunkerquoise qui a la côte. Il s'agit d'un version à la pâte briochée fourrée d'une crème au beurre et parfumée au rhum ou au kirsch. Elle ressemble à une tarte tropézienne en plus claire et en plus moelleuse.
En Bretagne, revisitée à la bretonne donc sablée. Simple et rapide, sa recette est inspirée de la galette bretonne. À base de beurre demi-sel et parfumée au rhum, c'est une alternative gourmande pour les allergiques aux amandes.
Dans le sud de la France et notamment en Occitanie, le gâteau des rois, une couronne briochée couverte de sucre à la fleur d'oranger, avec un zeste d'orange et de citron, est de circonstance. Le limoux est une variante dans laquelle sont ajoutés des fruits confits.
Petite variante du gâteau des rois brioché : le garfou béarnais préparé principalement dans la région de Pau. Il est lui aussi composé d'une pâte briochée mais en plus de la fleur d'oranger, il est aussi parfumé à l'anis.
Enfin, en Franche-Comté, la frangipane est remplacée par une pâte à choux. La galette comtoise est délicatement parfumée à la fleur d'oranger. C'est une recette simple, facile et peu chère dont les origines remonteraient au XIe siècle.
Et vous, quelle galette est votre préférée ?
À demain !
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