Nous voici dans la dernière pièce de l’hôtel : la chambre Mystère.
Et aujourd’hui, elle a été spécialement décorée pour Noël pour répondre à vos défis enneigés.
Alors pour commencer notre visite, laissez-moi vous raconter l’histoire de la bûche de Noël.
Que ce soit de par son nom ou sa forme, la bûche est intimement liée au bois. Mais pourquoi ? Eh bien parce qu’originellement (vers 2500 avant J-C), lors du solstice d’hiver, on brûlait une énorme bûche de bois en guise d'offrande aux dieux afin de garantir une bonne récolte pour l’année à venir. Idéalement, elle devait brûler pendant 12 jours, soit jusqu’à la nouvelle année et était bénie à l’aide d’une branche de buis ou de laurier (à garder jusqu’à la fête des Rameaux). Les cendres étaient ensuite récupérées et dispersées dans les champs pour en fertiliser la terre.
Si cette année vous avez envie de revivre cette tradition c'est très simple : réunissez toute votre famille, munissez-vous d’un joli tronc d’arbre fruitier ou de chêne (car ces bois sont parfaits pour faire des étincelles), d’un peu de vin pour l'arroser et faites quelques prières.
Malheureusement, personne ne sait aujourd’hui qui est l’inventeur de la bûche telle qu’on la connaît actuellement. Un apprenti pâtissier de Saint Germain des Prés ? Un ancien glacier du Prince Charles III de Monaco ? Chez un chocolatier lyonnais ? personne ne sait. Parmi les légendes les plus souvent racontées, ce serait en 1879 que le pâtissier parisien Antoine Charabot aurait traduit la coutume dans le sucré en inventant le dessert en forme de bûche : de la génoise coupée en petits disques collés avec une crème moka ou du chocolat, le tout masqué avec plus de crème. Dans toutes ces histoires, une chose est certaine, elle a été créée au XIXème siècle et a ensuite été popularisée après la Libération dans les années 1950.
Vous vous demandez sûrement : à quoi ressemblait cette première bûche ? Eh bien vous n’allez pas être surpris ! La composition était la même qu'aujourd’hui (ou presque) : un biscuit génoise roulé avec une crème au beurre au café, chocolat etc. et décorée comme un tronc d’arbre (maintenant vous savez pourquoi).
Au fil des décennies, la bûche de Noël est devenue bien plus qu'un simple dessert. C'est devenu un véritable art culinaire, où les pâtissiers rivalisent de créativité pour concevoir des bûches impressionnantes tant visuellement que gustativement. Les variations de saveurs se sont multipliées, avec des créations allant du traditionnel au contemporain, du chocolat au café, de la framboise au marron. Et, comme nous avons pu l’entendre avec Claire Heitzker, Eddie Benghanem, Nina Métayer, Carl Marletti, Nicolas Cloiseau, Christophe Adam ou encore Claire Santos Lopes, les bûches sont aujourd’hui de véritables oeuvres d’art pour faire rêver petits et grands le soir de Noël.
Mais je n’allais pas vous laisser comme ça. L’un de vos défis m’a fait sourire et a titillé ma curiosité et mon imagination : quelle création pour faire tenir le Père-Noël pendant sa tournée ?
J’y ai beaucoup réfléchi et je vous propose un conte de Noël pour vous les présenter.
Tard dans la nuit, à l’heure où tous les convives ont désormais fini leur dernière part de bûche, et où le monde entier est bercé dans ses plus beaux rêves de Noël, celui que nous attendons tous enfourche son traineau.
La tournée commence et dans chaque maison il est l’heure de déposer ses plus beaux cadeaux.
Et s’il y a bien une chose, que moi, Père Noël, j’attends alors avec impatience, c’est les petites gourmandises que vous laissez au pied du sapin.
La veille, comme le veut la tradition, nous nous sommes tous et toutes attelés à la préparation de celles-ci. Pas de cookies, ni de verre de lait ici mais des gourmandises pleines d’énergie pour surmonter cette nuit qui n’est pas de tout repos.
Pour répondre à cette mission, le petit Papilles décida de lui préparer des energy balls ! Pâte de dattes et graines de tout genre seraient parfaites pour lui apporter l’énergie nécessaire. Pour plus de gourmandise, il les enroba dans un délicieux chocolat noir et les saupoudra de quelques graines de sésame.
Une fois les bouchées réalisées, Papilles eut envie de compléter son assiette par un dessert qui contiendrait un petit remontant. Se creusant les méninges, il décida alors de retravailler un dessert emblématique de la pâtisserie française : le baba au rhum. Le rhum sera parfait pour booster le reste de sa tournée, pensa-t-il !
Mais bien sûr, il n’avait pas envie de réaliser un baba classique. Alors il s’attela à réaliser un “Bonhomme au Rhum”. Visuellement, se dit-il, il ressemblera à un bonhomme de neige ! Le bas de son corps en pâte à baba, et sa tête en chantilly ! Pour y ajouter les saveurs de Noël, il parfuma le baba d’épices à pain d’épices et la chantilly de zestes d’orange ! Il imbiba son baba bien rond dans son rhum mélangé à un sirop à la cannelle, puis pocha une jolie tête en chantilly sur celui-ci. Pour terminer en beauté, il disposa deux petites graines de sésame noir en guise de yeux et en aligna d’autres pour créer sa bouche. Pour son nez, il prit un petit bout de zeste d’orange et le tour était joué !
Le lendemain matin, à son réveil, l’assiette sous le sapin était vide et ne restait qu’un petit mot : “Merci Papilles, je me suis régalé ! Vivement l’année prochaine”.
Et c’est ainsi que les energy balls et le Bonhomme au Rhum devinrent les traditionnels desserts laissés au Père Noël le soir du 24 décembre.
Passez de très belles fêtes et à très bientôt !
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