Bienvenue au musée Papilles !
Et si vous commenciez ce petit tour de notre hôtel par un peu d’histoire ?
Éclairs, Paris-Brest, brioches, tartes aux pommes ou encore fraisiers font partis de nos quotidiens de français·e. Mais comment sont-ils nés ? Depuis quand et comment la pâtisserie française a-t-elle peu à peu vu le jour devenant aujourd'hui l'une des plus prisée au monde ? Connaissez-vous l’histoire de notre pâtisserie ?
Suivez-moi, je vous emmène faire un petit tour !
Les débuts de la pâtisserie remonteraient à l'Antiquité, où les premières traces de produits de boulangerie et de confiserie ont été découvertes. Les Égyptiens, vers 2000 av. J.-C., sont souvent crédités d'avoir développé certaines des premières techniques de pâtisserie. Ils utilisaient le miel et les fruits pour sucrer leurs produits de boulangerie, créant ainsi des précurseurs des desserts que nous connaissons aujourd'hui.
Et au VIe siècle av. J.-C., les Grecs auraient également joué un rôle essentiel dans l'évolution de cet art. Ils auraient introduit des ingrédients tels que le fromage, le beurre et la farine, créant ainsi des pâtisseries plus riches. Le premier gâteau, quant à lui, n'était autre qu'une galette composée de farine pétrie et de miel, cuite sur une pierre chaude, baptisé obélias littéralement "offrande". Pendant des siècles la pâtisserie est effectivement un met sacré, consacré aux divinités.
Nous voici maintenant quelques siècles plus tard, au Moyen Âge. A cette période, les pâtissiers perfectionnent l'art de la pâtisserie en perfectionnant des techniques plus avancées, comme la pâte feuilletée et la pâte brisée.
Mais c’est véritablement à la Renaissance que les techniques et desserts se diversifient. Les cours royales européennes rivalisent pour avoir les pâtissiers les plus talentueux. Des créations somptueuses, comme les croquembouches et les pièces montées, deviennent des symboles de statut et de raffinement. De véritables recettes commencent à apparaître, donnant ensuite lieu à la myriade de traditions pâtissières que l’on connaît de nos jours : les pastéis de nata portugais ou les pirozhki russes, pour ne citer qu’eux. L'utilisation du chocolat dans les pâtisseries occidentales, si courante aujourd'hui, n'est apparue qu'après que les commerçants espagnols et portugais eurent apporté le chocolat du Nouveau Monde en Europe à partir du xvie siècle. De nombreux historiens culinaires considèrent le pâtissier français Antonin Carême (1784-1833) comme le premier grand maître de la pâtisserie des temps modernes.
En France, c'est au Moyen Âge que les gâteaux perdent peu à peu leur caractère sacré pour devenir des mets festifs. S'opère alors la distinction entre cuisiniers et pâtissiers. Certains cuisiniers commencent à utiliser les oeufs, le beurre et la canne à sucre rapportée des croisades pour faire des gâteaux servis à la fin des repas. Mais le coût des matières premières en font des aliments luxueux.
Peu à peu, de nouveaux ingrédients, matières premières et techniques arrivent en France : chocolat, crème glacées, pâte à choux, crème d'amandes, blancs en neige, etc. Toutes ces innovations sont popularisées lors des mariages royaux comme celui de Catherine de Médicis et du futur Henri II, en 1533. Les pâtissiers italiens introduits à la cour de France ont contribué à l'expansion des techniques de pâtisserie et à la diversification des desserts. Des gâteaux et des confiseries plus élaborés ont commencé à apparaître dans la cuisine française.
Durant cette même période, le terme de "dessert" prend lui aussi son sens puisqu'il désigne alors les petites douceurs servies après avoir desservi la table.
C’est d’ailleurs à cette même période que les premiers livres de cuisine ont commencé à émerger, marquant une étape importante dans la préservation et la transmission des recettes, y compris celles de desserts sophistiqués. L'une des œuvres les plus célèbres de cette époque est "Le Viandier" de Taillevent.
Manuscrit qui propose une variété de recettes couvrant différents aspects de la cuisine médiévale et de la Renaissance. Il contient des instructions détaillées sur la préparation de plats, de sauces, de viandes, de poissons et également de desserts.
Grâce à la baisse des prix des matières premières à la fin du XIXème siècle, les pâtisseries deviennent enfin accessibles à tous. Et avec l'invention de la poudre à lever, du beurre en conserve et du sucre granulé, l’arrivée de nouvelles techniques s’accélère.
Mais c'est seulement après la Seconde Guerre Mondiale, avec à la maîtrise du froid que la pâtisserie s'est énormément développée. Il est désormais plus simple de conserver les différents produits et l'amélioration du niveau de vie de la population fait croître la demande et le succès de ces petits mets. Les salons de thé dans les pâtisseries se développent et, par la même occasion, les techniques des pâtissiers. La mondialisation a ensuite permis l'échange de techniques et de recettes entre cultures, donnant lieu à une diversification et à une créativité sans précédent dans le monde de la pâtisserie contemporaine.
Naissent ensuite les grands concours de pâtisseries, le MOF en 1924 ou encore la Coupe du Monde de la Pâtisserie en 1989, qui participent grandement à élever la pâtisserie au niveau artistique telle qu’on la connaît aujourd’hui.
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